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Date de création : 01.11.2018
Dernière mise à jour : 01.11.2025
373 articles


Utiliser les plantes en toute sécurité

Utiliser les plantes en toute sécurité




Tout ce qui est naturel n’est pas inoffensif, loin de là. De nombreuses plantes sont extrêmement toxiques et les remèdes à base de plantes peuvent être nocifs en cas de mauvaises conditions de conservation, d’erreurs d’identification ou encore d’associations avec certains médicaments. Les plantes médicinales ne sont pas toutes inoffensives

L’idée selon laquelle toutes les plantes seraient inoffensives est erronée. De nombreuses plantes sont toxiques, et les récits d’empoisonnement accidentel ne manquent pas. Ainsi, dans l’Antiquité, une armée entière de Grecs fut décimée après avoir fait cuire des mets sur des branches de laurier-rose. Plus récemment, des parachutistes, lâchés au cours d’un exercice de survie dans une région des Pyrénées, sont morts après avoir absorbé des racines d’Aconit napel pour se nourrir.

Parmi les principales substances toxiques rencontrées dans le règne végétal, les plus explorées sont les alcaloïdes, en raison de leurs usages potentiels. Une proportion de 15 à 20 % des plantes à fleurs de la planète contient ces substances. C’est parmi elles (aconit, belladone, jusquiame, datura, etc.) que l’on trouve la majorité des drogues hallucinogènes.

Les hétérosides comptent également au nombre des substances très nocives. Parmi les hétérosides cyanhydriques se trouve l’un des poisons les plus dangereux pour l’homme : l’acide cyanhydrique. On le rencontre dans les amandes des fruits à noyau tels que la cerise, la prune et la pêche. Le laurier-rose, le muguet et surtout la digitale contiennent pour leur part des hétérosides digitaloïdes qui agissent sur le cœur.

Certaines protéines peuvent également se révéler toxiques, par exemple celles que l’on trouve dans les graines de ricin, qui constituent un redoutable poison pour l’homme.

La badiane réhabilitée

Interdite en France en 2001, la badiane de Chine (Illicium verum, appelée aussi « anis étoilé chinois ») est à nouveau disponible en pharmacie depuis 2007.
L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) avait suspendu la vente des produits (tisanes, gélules) contenant de la badiane de Chine, en raison d'un risque de confusion avec la badiane du Japon. En effet, cette dernière renferme des composants toxiques pouvant être responsables de crises convulsives. Des méthodes d'analyse en laboratoire permettent désormais de différencier avec certitude la badiane de Chine de celle du Japon et d'éviter ainsi tout risque d'accident.
Utilisée en infusion, la badiane chinoise est réputée combattre les ballonnements.

Des risques d’interactions entre les plantes médicinales et les médicaments

Les traitements à base de plantes et ceux utilisant des médicaments de synthèse peuvent tout à fait être associés ; mais il n’est pas recommandé d’opérer soi-même ce genre de combinaison, car les risques d’interaction entre les plantes et les médicaments de synthèse sont réels. Par exemple, le millepertuis, utilisé pour soulager les dépressions légères, peut diminuer l’efficacité de nombreux médicaments, notamment les anticoagulants et les contraceptifs oraux (pilule). D’autres plantes comme le ginkgo, l’ail ou le gingembre augmentent les effets des médicaments anticoagulants oraux et augmentent le risque d’hémorragie.

De nombreuses contre-indications pour les plantes médicinales

Certaines plantes peuvent diminuer l’absorption intestinale du fer, du calcium ou du zinc, par exemple. Les personnes allergiques à l’aspirine doivent éviter de prendre des remèdes à base de plantes contenant des dérivés salicylés comme le saule, la reine-des-prés (ou spirée, Filipendula ulmaria) et le quinquina (Cinchona officinalis). Celles qui souffrent d’épilepsie s’abstiendront d’utiliser des plantes aromatiques.

Les plantes cholagogues (qui favorisent l’évacuation de la bile) telles que l’artichaut (Cynara scolymus), le romarin, le radis noir (Raphanus sativus niger) ou le pissenlit ne sont pas recommandées en cas d’obstruction des voies biliaires. En cas de cancer hormonodépendant (par exemple cancer du sein ou du col de l’utérus), les plantes présentant une activité œstrogénique comme le trèfle rouge, l’actée à grappes noires ou le soja sont contre-indiquées.

Ne jamais oublier d’informer son médecin de son traitement de phytothérapie

Lorsque l’on prend des traitements à base de plantes - médicaments, compléments alimentaires - en automédication, il est important de le mentionner à son médecin traitant ou à son pharmacien. En outre, il est préférable d’interrompre toute prise de remèdes à base de plantes au moins trois semaines avant de subir une opération chirurgicale. En effet, de nombreuses plantes peuvent perturber la coagulation sanguine.

Les femmes enceintes et celles qui allaitent doivent systématiquement consulter avant de prendre un remède à base de plantes. Enfin, les personnes souffrant de maladie chronique ou qui prennent un traitement de longue durée devraient toujours demander conseil à leur médecin ou à leur pharmacien avant d’utiliser ce type de produit.

Comment classer et reconnaître les plantes médicinales

Certaines erreurs d’identification de plantes ont provoqué des accidents toxiques parfois graves ; ce fut le cas avec la badiane de Chine. Afin de garantir l’efficacité, mais aussi l’absence de toxicité d’un remède de phytothérapie, il est indispensable de pouvoir identifier rigoureusement la plante utilisée. Pour un nombre important de plantes médicinales, la Pharmacopée française contient, en plus du descriptif morphologique détaillé, un ensemble d’analyses permettant un contrôle de la qualité.

La dénomination scientifique des plantes médicinales

Selon les régions et les habitudes, une demi-douzaine ou plus d’appellations différentes peuvent désigner une même plante. A contrario, un même nom commun peut s’appliquer à quantité de plantes étrangères les unes aux autres. Ainsi, ce que l’on appelle communément citronnelle peut aussi bien désigner la mélisse, la verveine odorante ou une plante de l’océan Indien. L’usage des noms vernaculaires (c’est-à-dire propres à une région) est donc proscrit et la plante doit être nommée par un nom scientifique admis.

C’est le naturaliste suédois Carl Von Linné (1707-1778) qui a défini en 1753 la nomenclature permettant de caractériser chaque plante par deux noms latins (dénomination binominale). Le premier correspond au nom de genre, le second au nom d’espèce. Par exemple, Artemisia vulgaris (l’armoise commune) et Artemisia absinthium (l’absinthe) correspondent à deux espèces du genre Artemisia.

Le nom d’espèce est suivi par l’initiale du nom du premier botaniste à l’avoir décrite (L., pour Linné, par exemple). La sous-espèce ou la variété peuvent également être précisées. Enfin, la famille, spécification fondamentale, est généralement mentionnée.

L’OMS a publié un ouvrage, Accepted Scientific Names of Therapeutic Plants and Their Synonyms, qui fournit une liste normalisée des noms de plantes médicinales, utilisable partout dans le monde.

Un exemple de plante médicinale bien décrite

Nom français : matricaire, ou camomille allemande.
Nom scientifique : Matricaria recutita L.
Famille : Asteraceae.

L’identification botanique des plantes médicinales

Pour satisfaire aux exigences de la Pharmacopée française, les plantes médicinales doivent être identifiées grâce à une description à la fois macroscopique (visible à l’œil nu) et microscopique.

L’examen macroscopique et organoleptique des plantes médicinales

Cet examen consiste à observer l’ensemble des critères de la plante : la morphologie, la couleur, la saveur, mais aussi le degré de pureté (moisissures, éléments étrangers) et les altérations (humidité, traces d’utilisation de solvants).

Pour les racines, rhizomes ou écorces, l’examen s’oriente plus précisément sur l’aspect général, la cassure plus ou moins fibreuse ou l’aspect extérieur de l’écorce. Pour les tiges, l’examen porte sur la forme, la couleur, la présence ou l’absence de poils, l’implantation des feuilles, la présence de nœuds. Pour les feuilles, il convient de s’attarder sur la couleur, la forme générale, les nervures plus ou moins marquées, le bord de la feuille, la présence ou l’absence de duvet, la présence de pétiole (queue). Pour les baies et les graines, on examine la forme, la taille et la couleur. Enfin, pour les fleurs, les bractées (les feuilles modifiées qui se trouvent à la base des fleurs) et les pétales sont les éléments déterminants.

L’étude microscopique des plantes médicinales

L’examen anatomique sur des tranches fines de plantes n’est plus utilisé pour identifier une drogue végétale (la partie de la plante utilisée à des fins thérapeutiques). Des examens sur la drogue pulvérisée sont désormais intégrés dans les monographies (descriptions détaillées) de la Pharmacopée européenne.

L’identification chimique des plantes médicinales

L’identification chimique d’une drogue végétale consiste généralement à mettre en évidence des substances propres au monde végétal que la plante produit pour contrôler son environnement. Aux méthodes d’identification chimique s’ajoute la réalisation d’essais permettant de garantir la qualité des drogues végétales (teneur en eau et perte après séchage, résidus de produits phytosanitaires et de pesticides, contamination microbiologique et contamination par des métaux lourds, etc.). Enfin, la teneur de la drogue végétale en substances actives est mesurée, ce qui permet ensuite de fabriquer des produits dont la concentration en principes actifs est normalisée.

Tous ces essais utilisent maintenant des techniques modernes telles que la chromatographie sur couche mince (méthode physique séparant les différents constituants d’un mélange).